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Globe Treiziste n°3, partez à la découverte de la planète XIII

Fidji – La ruée vers le XIII

De la même manière que les SP Hunters (Papouasie Nouvelle-Guinée) en Intrust Cup (anciennement Queensland Cup – principale compétition de XIII du Queensland et considérée comme la seconde plus importante compétition en Australie, après la NRL) ou les Auckland Warriors en NRL, Greg BROWNE (ancien responsable chez les Penrith Panthers) et Petero CIVONICEVA (treiziste fidjien, légende des Brisbane Broncos et des State of Origin) ont monté un projet similaire avec les Iles Fidji : avoir une équipe locale évoluant en New South Wales Cup.

Nul ne doute que les Fidjiens jouissent de qualités physiques avantageuses pour le rugby. Explosivité, rapidité et puissance en font des rugbymen redoutables. Si la population du pays est inférieure à 1 million d’habitants, les îles Fidji sont pourtant classées 7ème mondial en Rugby à XIII, 11ème en rugby à XV et 1er en Rugby à 7.

Au cours de ces 3 dernières années, BROWNE a été impressionné par l’engouement des Fidjiens pour ce projet, bien que le pays soit avant tout un bastion quinziste. La rivalité des deux codes ne semble pas être un souci sur cette île, et les stars Fidjiennes de la NRL sont autant adulées que leurs homologues à 15.

Au vu de l’amélioration des performances des Kumuls (équipe nationale de Papouasie Nouvelle-Guinée), bon nombre de personnalités du XIII prennent position pour soutenir ce projet. Kevin NAIQAMA, l’ailier des Wests Tigers originaire de Fidji, s’est lui aussi exprimé sur l’importance d’une équipe Fidjienne en NSW Cup. Par ailleurs, le groupe Facebook “Fiji NSW Cup Rugby League”, véritable vitrine du projet, compte presque 50000 membres.

Jarryd HAYNE, le retour

Le prodige a annoncé son grand retour au Rugby à XIII.

Ayant quitté les Eels de Parramatta la saison dernière pour rejoindre les San Francisco 49ners en football américain, la première saison de l’Australo-Fidjien dans cette nouvelle discipline a été délicate. En effet, après un début prometteur, l’ancienne star de la NRL n’a pas su se faire une place en football US. Il participera donc cet été aux JO de Rio avec l’équipe de rugby à 7 des Iles Fidji avant de retrouver la NRL en 2017. Il semble cependant peu probable que Jarryd HAYNE retrouve son club d’origine suite aux « petits » problèmes de salary cap auxquels fait face le club des Eels en ce moment. D’ores et déjà, plusieurs autres clubs se sont positionnés, mais rien n’a été officiellement décidé.

Jarryd avait également représenté l’Australie à plusieurs reprises ainsi que les Iles Fidji lors de la Coupe du Monde 2008. Lors de cette Coupe du Monde, à tout juste 20 ans, il avait mené son équipe jusqu’en demi finale où les Batis (équipe nationale Fidjienne) s’était inclinés face aux Australiens. Erevonu “Tui” KAMIKAMICA, évoluant aujourd’hui chez les Sunshine Coast Falcons et ayant signé avec le Storm de Melbourne pour 2017, se souvient bien de cette épopée de 2008 : il avait alors 14 ans, jouait au rugby à XV et s’était promis de devenir, comme Jarryd, une star du treize Fidjien. Objectif atteint lors du Pacific Test, où il s’est fait remarqué avec les Batis malgré leur défaite face aux Kumuls de Papous.

Semi RADRADRA, ailier des Eels de Parramatta, a lui aussi tenté l’aventure de la NRL en suivant la carrière fulgurante de Jarryd HAYNE. Semi, aujourd’hui superstar du championnat référence mondial, et ailier des Kangourous Australiens (il a pris, entre temps, la nationalité Australienne), ne connaissait rien du XIII avant que le talent de Jarryd éclate aux yeux de tous lors de cette Coupe du Monde.

Le retour de Jarryd est donc quasi providentiel. Lors du poisson d’avril de 2016, une des informations treizistes les plus diffusées était celle de son retour en NRL. Moins de 2 mois plus tard, ce n’est plus une blague. Youpi.

Mexico City 9s 

La deuxième édition du Mexico City Nines a eu lieu début mai. Trois équipes se sont affrontées pour tenter de déterminer qui étaient les rois de Mexico.

Les Spartans ont bien débuté ce tournoi en battant les Silverbacks 17 à 11. Cependant, leurs adversaires suivant, les Grizzlies, les ont dominés à leur tour 14 à 5. Ces derniers auraient pu être sacrés rois de Mexicos si les Silverbacks, dans un sursaut d’orgueuil n’avaient pas arraché une belle victoire 28 à 9.

Bref, une victoire et une défaite pour chaque équipe, aucun véritable roi de Mexico, mais tout le monde avait l’air content ! Vive le XIII.

JT contre le racisme

Johnathan THURSTON n’est pas seulement le prodige du rugby à XIII, il est également le sportif le plus populaire du Queensland.

Bien sûr ce sont ses qualités sur le terrain qui ont fait de lui une star. Il a littéralement tout gagné dans la discipline : Coupe du monde, Four Nations, NRL et même State Of Origin. Il a été élu 4 fois meilleur joueur de NRL (2005, 2007, 2014 et 2015). Mais « JT » est également irréprochable en dehors du sport. Il est connu pour sa sympathie et son « accessibilité », autant pour le public que pour les journalistes.

Il a récemment pris la parole pour s’engager contre un des cancers du sport actuel : le racisme, provenant des « supporters » dans les tribunes puisque l’Australie n’est pas exemptée de ce racisme. Johnathan THURSTON, dont la mère est indigène et le père né en Nouvelle Zélande, est donc très sensible à cette cause puisque les Indigènes sont le plus souvent en première ligne de mire.

La NRL traite ce sujet de manière assez irréprochable et n’hésite pas à dénoncer et à condamner systématiquement les actes en son sein en organisant des manifestations visant à honorer les différentes cultures (Indigenous All Stars…). Cependant, contrôler le racisme dans les tribunes est toujours plus délicat.

La dernière opposition entre les Knights de Newcastle et les Sharks de Cronulla a laissé un goût amer à Dane GAGAI (Knights) qui a été la cible de commentaires racistes du public. JT n’a pas pu retenir sa colère et s’est exprimé directement à la suite de cet incident grave : « quiconque reconnu coupable d’actes racistes devrait écoper d’un bannissement à vie de la NRL ». Evidemment les choses ne sont pas si simples et la NRL, par son département « Intégrité », est en train d’enquêter sur cette affaire.

Encore une fois, nous pouvons nous inspirer de l’exemplaire THURSTON. Une campagne de sensibilisation sur ce sujet épineux auprès de nos jeunes joueurs serait en totale cohérence avec une démarche « Community » de notre club. A moins que le TO signe JT, ce qui serait plus simple…

De Fabien PALUDETTO

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