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Lézignan champion après sa victoire face à Limoux

lindepHier à Carcassonne, la formation lézignanaise, pour la deuxième année consécutive, a été sacrée championne de France élite 1. Face à de valeureux Limouxins, ils ont réussi à s’imposer sur le score de 40 à 32…

Lézignan champion après sa victoire face à Limoux (40-32) – www.ladepeche.fr

Devant des tribunes combles comme au bon vieux temps, la finale du championnat de France de rugby à XIII a rempli tous les espoirs. Par-delà, la foule au rendez-vous, les deux équipes en présence : Limoux et Lézignan (finale inédite, 100 % audoise) ont offert un spectacle de toute beauté.

Photos DDM, Roger Garcia.
Photos DDM, Roger Garcia.

Rien n’a manqué dans cette ultime rencontre de l’année : de la vitesse dans les actions, des coups d’éclats avec des interceptions (côté Lézignan et c’est ce qui fit la différence), des placages rudes mais réguliers… En fait, on a vu tous les ingrédients qui enrichissent le rugby à XIII et à ce jeu, Lézignan, plus frais et aussi plus réaliste, a pris le meilleur sur une formation limouxine, peut-être un peu émoussée par la rude partie qu’elle avait livrée, une semaine auparavant, face à Carcassonne.
D’entrée de partie, d’ailleurs, ce furent les Lézignanais qui imprimèrent leur rythme et dès la deuxième minute, Laurent marquait, imité rapidement (9e) par Wynne, un essai qu’il transforma.

Réplique limouxine par Cazals, en force (11e), puis par Murcia, véritable maître à jouer (20e). Si bien qu’avec les transformations de Ramage, Limoux passait devant au score : 12 à 10.
Lézignan, lucide, devait durcir le jeu et reprendre l’avantage grâce à un essai d’Hession, en coin (31e), puis un autre de Taylor, à la suite d’un déboulé de quatre-vingts mètres, sur l’aile droite (36e). Munoz, ajoutant la transformation, la pause survenait sur un score de 20 à 12.
À la reprise, les Limouxins réduisirent l’écart, avec un coup franc de Ramage (45e), mais le capitaine des « verts » secoua le cocotier et transperça la défense adverse (48e).

Limoux, loin de se laisser impressionner, fit donner ses avants. À la cinquante et unième minute, Bueno lâcha le ballon au moment d’aplatir, puis sur un judicieux coup de pied à suivre de Murcia, l’arrière lézignanais réceptionna mal l’ovale (55e) que Ramage, qui avait bien suivi, transforma en essai. Ça chauffait pour Lézignan ! Côté limouxin, hélas ! les fautes s’accumulèrent : Almarcha laissa un ballon que Munoz (60e) alla poser sous les poteaux. L’écart prit de l’ampleur en faveur de Lézignan, malgré des réactions courageuses des « blanquetiers » : essai de Ramage (66e), transformé par lui-même. Dans le dernier quart d’heure, Lézignan assura son avance logiquement et s’imposa au terme d’un affrontement de haut niveau.

À CARCASSONNE (stade Albert-Domec). Beau temps chaud, vent fort, pelouse sèche. 9 808 spectateurs. Arbitre : M. Segura (Midi-Pyrénées).

Pour Lézignan. 7 essais de Laurent (2e), Wynne (9e), Hession (31e), Taylor (36e), Cologni (48e), Munoz (60e), Janzac (68e) ; 5 transformations de Wynne (9e), Munoz (36e, 48e, 60e, 68e) ; 1 coup franc de Munoz (71e).

Pour Limoux. 5 essais de Cazals (11e), Murcia (20e), Ramage (55e, 66e, 76e) ; 5 transformations et 1 coup franc (45e) de Ramage.

Carton jaune (expulsion temporaire) : à Lézignan, Hession (50e).

Évolution du score : 4-0, 8-0, 10-0, 10-4, 10-6, 10-10, 10-12, 14-12, 18-12, 20-12, 20-14, 24-14, 26-14, 26-20, 30-20, 32-20, 32-24, 32-26, 36-26, 38-26, 40-26, 40-30, 40-32.

Lézignan : Taylor ; Mazard, Hession, Bringuier, Janzac ; (o) Cologni ; (m) Wynne ; Ancely ; Clottes, Laurent ; Fellous, Lacans, Beattie. Sont entrés : Brown, Rovira, Tisseyre, Munoz.

Limoux. Alamarcha ; Marrot, Mayans, Key, Selles ; (o) Ramage ; (m) Murcia ; Piccolo ; Wagon, Cazals ; Wood, Teixido, Shead. Sont entrés en cours de partie : Braconnier, Bueno, Herold, Sabri.

Limoux 32-Lézignan 40

Lézignan était plus réaliste – www.lindependant.com

Tenant du titre, le FCL a décroché hier le cinquième titre de champion de France de son histoire en bonifiant les erreurs d’une formation limouxine très joueuse, mais finalement battue lors des deux finales.

lindepC’est un après-midi de lumières et de larmes. Un lacis d’émotions où s’enchevêtrent la tristesse et les sourires. Où les coeurs flétris croisent les âmes fortunées. Hier à Domec, le froid réalisme des Lézignanais a eu raison de l’appétit de jeu des Limouxins (40-32). Cruel pour les joueurs de Limoux, finalistes de la Coupe et du Super XIII, qui ne seront pas parvenus cette saison à se délester du veston de l’éternel second. Toujours placés, jamais gagnants. Des « Poulidor » à la mode limouxine…

Alors avec des voix un peu ridées, les « rouge et noir » content leur petite mort et peuvent ressasser ces deux essais manqués (Braconnier et Key) et cette interception assassine de Janzac (70). Plus loin, dans son vestiaire, Lézignan danse et Rovira, Lacans, Mazard ou encore Bansept, le « frère d’armes retraité » font jaillir un bouquet d’étincelles. Bref, on baigne dans la ouate de ce côté-ci de l’Aude.

Et c’est donc au soleil couchant que le FCL a dérobé le magot au terme d’un match épais et virevoltant. Pour la deuxième année consécutive, le Corbières a coulé par seau la nuit dernière Cours de la République. Tant pis pour Limoux, dont on a apprécié le culot, qui languit le bout de bois depuis 1968.

La pépite de Taylor

Et dire qu’il y a quelques mois, Wynne et les siens jouaient le film « Alerte en zone rouge ». Ils enfilaient les défaites comme Limoux les succès. Une sorte d’apnée permanente à la mode « Grand Bleu », Jean-Marc Barr en moins. Mais le mélodrame n’a pas longtemps patiné.
Alors voir le capitaine Cologni qui entonne, micro en mains, face au peuple lézignanais des « FeuCeuLeu, FeuCeuLeu » tient de la performance et du miracle. Qui l’aurait pronostiqué aux premiers frimas de l’automne ? Pas grand monde assurément.

Si la défense limouxine dézingue d’entrée Fellous sur la première offensive, la réaction du pilier lézignanais, fouetté dans son orgueil, va être terrible. Oubliée la perte de ce premier ballon, l’ancien international français allonge ses guibolles. Lancé, il creuse une première brèche. Dans le sillon, Laurent enchaîne et brise, en force, la ligne d’en-but (4-0, 2). Généralement du genre diesel, Lézignan a immédiatement enclenché la surmultipliée. D’autant que malgré l’appui du vent, Limoux a bien du mal à s’exprimer.

A l’inverse du FCL qui insiste. Et après deux suaves crochets, Wynne double la mise (10-0, 9). Mais Casal distille un peu d’huile dans les rouages, (10-6, 11). Dans la foulée, Murcia prend le trou (10-12). Les deux équipes se rendent coup pour coup. Entre les deux finalistes, on ne glisserait même pas une feuille de papier à cigarette.
Shead est freiné à quelques centimètres du bonheur, mais c’est finalement Hession, en bout de chaîne qui passe les épaules (14-12, 30). Survint alors la pépite. L’éclair de génie. Lézignan récupère une quille dans son en-but. Wynne s’empresse de relancer de ses propres vingt mètres. Taylor sent le coup. Sollicite le ballon. Dix secondes plus loin, les Limouxins n’auront vu que son dossard : le 1. Peu avant la pause, c’est tout le peuple des Corbières qui roucoule et coule dans le bonheur, (20-12, 37).

A la reprise, une pénalité de Ramage et un rapproché de six points (20-14, 46), auraient pu créer le désordre dans les têtes. Mais très vite, Cologni se charge de chasser le doute. Feinte de passe à Wynne, regard périphérique, et le capitaine catalan prend l’intervalle, (26-14, 48).
Limoux ne désarme pas

A cet instant de la partie, les « rouge et noir » ont le moral dans le pressoir. Et ce n’est pas l’essai, tout fait, échappé des mains de Braconnier à un mètre de l’en-but qui va leur redonner de jolies couleurs aux joues. Les événements s’accélèrent. La pénalité de Munoz heurte le poteau et sur la récupération, Shead lance la contre-attaque. Une chaîne plus loin, Murcia délivre un petit coup de pied que Ramage ramasse (26-20, 55). Plus joueur, Limoux ne désarme pas. Pour preuve, Almarcha veut relancer de son propre camp. C’est sûr, l’arrière va relancer. Prudemment. Chercher le tenu. Mais voilà que le ballon lui échappe. Munoz qui traîne par là ramasse l’offrande. Un vrai csc (contre-son-camp) comme disent les footeux, (32-20, 62). Les Limouxins à qui décidément rien ne sourit vont à nouveau manquer l’occasion de revenir. Key, tombe la balle au moment de conclure à cinq minutes de la sirène. La messe est dîte.

Arnaud HINGRAY

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